mardi 23 août 2016

L' incivisme

Quand je vois les investissements et les efforts que les états font  pour construire des routes , des ponts , des jardins , des chaussés, des stades , des bancs et le comportement de "bandes de salopards" , des arrivistes, des hordes de  "terroristes" à détruire les biens communs des citoyens , Certains amis africains  répliqueront que c'est la meme chose chez eux voire pire , c'est  la  jeunesse ,  c'est sa façon de s'exprimer  de faire la fête , de transmettre des messages inconsciemment... ,  quoi qu'il en soit  une bonne intention n’autorise pas l’usage de tout moyen pour l’atteindre.

Le reflexe nous porterait à jeter l’anathème sur la jeunesse, mais ça serait un raccourci qui conduira peu loin. Souvent le chemin le plus court n’est pas toujours le plus rapide. En effet, l’incivisme chez nous, la perte du patriotisme, le manque d’engagement pour le bien commun seraient imputables à tous sans exception. En dehors de « l’amour » des actes de vandalisme que nous transmettons à nos enfants, il faudrait noter que les détournements de denier public, la corruption et l’impunité sont aussi des « bibliothèques » avec un pouvoir d’infusion terrible que nous mettons à la disposition de nos progénitures. Inspirés par nos comportements, ils penseront que ce seraient les seuls moyens à leur disposition pour « servir » leurs pays. Les fossoyeurs de nos valeurs seraient d’abord nous-mêmes.
Alors, on ne devrait pas s’étonner du type de fruits que portent les arbres que nous nous-mêmes avons plantés.

Un diagnostic sans complaisance est la seule voix pour préconiser une solution efficace et durable. La seule réhabilitation de l’enseignement civique, toute réforme théorique du système éducatif ne seront pas assez, car il est très difficile de vouloir convaincre seulement par le discours. Tant que les enfants ne verront pas en leurs parents, le minimum de modèle que nous leur enseignons, ils n’y adhèreront pas. La Théorie  peut séduire facilement, mais seul l’exemple par les actes influence positivement.

Le tableau semble peu relisant mais il n’est pas encore trop tard pour éviter le gouffre. L’espoir est permis. Si nous voulons un bref future, un continent  libre de toute sorte d’incivisme, libéré de toue corruption, une Afrique  plus intègre, nous devons travailler à inculquer les valeurs de base par le biais de l’éduction.

Repartons concrètement sur de nouvelles bases. Les élus  devraient admettre que la moralisation de la vie de la nation ne peut se faire sans une prise de conscience engagée : reconnaitre que les acteurs de la vie politique de nos pays  pendant des  années, (Partis au pouvoir et Opposition ), sont d’une manière ou d’une autre, responsable de la situation. Tous ont failli. Très rares sont ceux qui auraient les mains blanches pour jeter la pierre aux autres. Tous, sont comptables du déclin de la morale. Tomber n’est par un crime, mais le refus de se relever. Il faudra en toute humilité reconnaitre son tord et se retourner des pratiques anciennes. Refuser cela, c’est vouloir opter pour une culture  qui risque de précipiter encore notre cher continent dans les méandres du mal.

Les plus grands perdants seront les générations à venir. Ensemble donc, unis comme les enfants d’une seule mère, refusant de nourrir toute haine capable de nuire aux liens consanguins, réconcilions-nous avec nous-même, les uns avec les autres pour remettre nos pays sur les rails. C’est à ce prix que nous pourrons faire de lui un continent  aimé et respecté par les siens, surtout par les générations futures. Si nous voulons que nos pays soient les meilleurs cadeaux à léguer au future, il faudrait conserver vive, la volonté de changer nos mentalités .... Vivement que nous soyons des bougies allumées pour notre postérité en vue d’un continent  toujours davantage resplendissant....

Texte inspiré

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