L 'affaire Khashoggi ... bravo à la diplomatie
Comment est ce possible de ne pas se démarquer en gardant la neutralité dans cette course qui oppose turcs et saoudiens sur le leadership de la région , l'affaire de khashoggi n'est que l'arbre qui cache la forêt d'une guerre froide entre les deux pays pour dominer le monde arabo musulman.
Le Maroc avait bien raison d'adopter cette posture faite de neutralité et de circonspection, c'est en raison de cette propension marocaine à conserver jalousement son indépendance de réflexion et de décision vis à vis de ses amis et frères que certaines relations ont connu un certain coup de froid .
Chronologie :
Souvenons-nous de la genèse de la «crise silencieuse» qui s’était installée entre Riyad et Rabat. Elle avait comme origine la neutralité agissante du Maroc dans la crise qui avait opposé les pays du Golfe (Arabie saoudite, Emirats arabes unies,…) et le Qatar. Pourtant, cette approche marocaine pouvait servir à entamer une réconciliation des pays frères. En tout cas, ses premiers signaux se sont manifestés lorsque Turkey Al Sheikh, patron de la Fédération saoudienne de football, avait pris position contre le Maroc lors du vote pour le pays organisateur du Mondial 2026.
Après l'épisode du non-soutien saoudien à la candidature marocaine pour l’organisation du Mondial 2026, c’est le traditionnel séjour du roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud dans la ville du détroit qui a été remis en cause.
Les Tangérois s’y étaient habitués. Chaque été, quelques mois après ramadan, le roi saoudien se rendait dans la capitale du Nord, accompagné de ses proches qui élisaient résidence dans les plus prestigieux hôtels de la ville. Le monarque saoudien, depuis l’une de ses propriétés privées, allait même jusqu’à recevoir des officiels du monde entier, comme celle d’il y a tout juste quinze mois, le 24 juillet 2017.
Réchauffement :
Après cette zone de turbulence, les relations entre le Maroc et l’Arabie saoudite semblent reprendre de plus belle. Ce réchauffement entre les deux pays se mesure au nombre et à la qualité des délégations qui ont afflué à Rabat en moins d’une semaine.
Extrait d'un article intitulé Le Maroc et l'affaire Khashoggi paru dans le dernier numéro de l'hebdomadaire La Vérité
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